Je n'ai pas le temps d'en donner dix.
D'expliquer encore moins.
Pourquoi dix, pourquoi pas treize...
Et puis je n'ai pas envie objectivement.
Yi Yi d'Edward Yang, en 2000.
C'est un film tawainais qui concentre des histoires, des émotions...
Il les entremêle. Le passé... les regrets...
Chaque personnage possède une vraie densité qui s'élabore progressivement.
Le cinéma peut être un instrument formidable de rétrospection.
Il est magnifique ce film...
@Mon Nom : "Le cinéma Français peut aussi être ambitieux..."
Je ne comprend pas ce qu'il y a d'ambitieux dans Mesrine.
La mise en scène de Jean-François Richet est si pauvre...
C'est un homme qui n'utilise pas la profondeur.
Il n'évoque rien. Sa caméra s'accroche, elle repart.
Elle s'accroche à nouveau...
Un splitscreen met deux images synchronisées l'une à côté de l'autre.
C'est tout sauf de l'ambition...
Quel peut-être le souhait du réalisateur dans ces cas-là ?
Il nous place devant deux caméras de surveillances.
Pour quelle raison ? Rien n'est évoqué...
Richet a vu une série américaine et il a fait pareil.
Il a répété 24 Heures chrono. Son film n'a pas d'avenir, aucune ambition. C'est 24.
Il découpe l'action rapidement parce l'action est rapide.
Alors évidemment, avec un tel budget, ça ressemble un peu plus à du Michael Mann...
C'est peut-être ça l'ambition... faire tirer des personnages français.
Comme on fait tirer des personnages américains.
@Mon nom : "la démarche du projet, son ampleur"
"des producteurs français tentent de faire autre chose"
J'ai vu Mesrine lorsqu'il est sorti en DVD.
Dans mon souvenir, les images sont plates et pauvres.
Il n'y a rien à voir. Je resterai sur ma position.
L'agressivité et le dynamisme du montage ne parviennent pas à combler l'inconsistance de ses scènes d'action. Ce montage, qui n'a pas d'idée autre que celle de rapporter l'action et les tirs, peut évoquer Hollywood dans ce qu'il néglige parfois, du potentiel du Cinéma...
Il me semble que Richet n'ai rien fait de cinématographique dans son film.
Comme un producteur hollywoodien, il ne fait que vendre son acteur.
Mais les plans finissent par tous se ressembler...
Et ça, enfin, à force de voir des images identiques, où les lignes n'existent pas, où les formes, les couleurs, la musique, ont disparu devant les prouesses de M. Cassel...
Le montage est supervisé par quelqu'un qui s'appelle Bill Pankow.
On voit au résultat que son travail, consistant en la simple succession des évènements, n'a rien voulu essayer, inventer, n'a rien établi sinon l'accumulation des scènes. Il y a quatre personnes à la production, dont Daniel Delume et Jean Cottin.
Mesrine est un produit de Pathé.
C'est un commerce qu'on a distribué comme du sucre.
Le coût d'une telle production, la confiance, donc, qu'on accorde à Jean-François Richet, ne semble pas avoir influé sur le développement des formes, l'éventuelle originalité artistique qu'on peut attendre en achetant un ticket de cinéma. Ainsi on peut faire du commerce sans idées.
L'ambition... "PAR RAPPORT aux autres films Français. Nuance."
Non... Non je ne crois pas...
Mesrine est un des pires exemples de ce qui ferait "exception".
Je pense à Un prophète. Oui, sans doute il s'agit d'un film d'exception.
Audiard est quelqu'un qui prend des notes. Il est rigoureusement ouvert aux idées.
Mais il y a des films en France qui ont de l'ambition.
Cette année, l'année dernière, il y a eu de bons films en France.
Je crois que c'est ambitieux, c'est du moins recherché, de filmer un hélicoptère de la manière dont Xavier Beauvois le filme, dans la fin de Des hommes et des dieux...
C'est à dire en soulignant qu'une force purement artificielle peut essayer de tenir tête à un monastère, dans le bruit, la violence de l'hélice qui pousse les arbres, qui soumet la végétation... des arbres qui encadrent le monastère, et qui, par contraste, mettent en exergue la stabilité de ses fondations, je trouve que c'est quelque chose de beau, et pourtant le film n'a pas cet espèce de mérite, d'être "exceptionnel" dans la décennie...
L'autre jour j'ai vu un film qui s'appelle Au voleur.
C'est le premier film de Sarah Leonor, sorti en 2009.
Et bien je pense qu'Au voleur (que sincèrement je recommande à tout le monde, parce ses acteurs, son intrigue, l'intelligence avec laquelle elle expose ses personnages, les fait évoluer... il y a vraiment quelque chose de... qui se vit) est un film qui marque en France la décennie.
Donc non... les films français n'ont pas tous une mise en scène pauvre, inexistante.
La preuve : Au voleur.